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All of us 13

 

All of us 13

 

Écoute

 

Artiste associé

 

Damien Noury

©Sylvain Guitz

 

Damien Noury - Slam.

Ce comédien de formation traverse d'abord quelques expériences théâtrales avant de fonder la Cie Uppercut. Découvrant le slam et appelé par cet espace de liberté, il se met alors à écrire des textes dans la perspective d'éprouver la nudité de la parole et le rapport direct avec le public . Avec ses partenaires, il développe sous forme de spectacles, le concept de Pulse-Poésie: une poésie rythmique et engagée, interprétée dans un registre à la frontière du théâtre et du concert. Rencontrant l'adhésion du public et des professionnels, il tourne avec Uppercut, sur de nombreuses scènes en France et à l'étranger. Ses textes sont publiés dans différentes anthologies et il enregistre un titre sur la compilation "tout feu, tout slam", sortie chez EMI.

Développant, au cours de ces trois dernières années, plusieurs collaborations musicales autour du jazz (Lacca’s Dream’n’Bass / Pee Bee Voices…), il s’entoure aujourd’hui de trois musiciens, issus de la scène des musiques actuelles, pour créer Skyzofren: un projet électro-blues, chanté et slamé, dont il est auteur et interprète.

 

Presse

Octobre 2016 (en anglais)The Progressive Aspect - Jez Rowden

Septembre 2014Podcast sur Jazz à FIP

Juin 2014Jazz Magazine - Jazzman (Philippe Vincent)

16 mars 2014Jazz à FIP

 

Morceaux

1All of us 13 (Pallaro)4:06
2Le blues de l'homme blanc (Pallaro/Noury)6:57

Paroles

J’ai le blues de l’homme blanc
J’ai l’âme en berne de l’occident
J’ai des bleus et des bosses et des plaies au dedans
J’ai l’âme qui se cabosse de se vivre en dedans
J’ai les veines encrassées par trop de certitudes
Par des siècles passés à charrier l’habitude
D’être la panacée, d’être la référence
D’incarner le progrès, d’incarner l’évidence
Mais moi j’en ai soupé
De nos rations sous-vide de rationalité
De notre nombrilisme psycho-analysé
J’ai mal à mes racines, j’ai mal à mes enfants
J’ai mal d’aller dans l’mur sans tourner le volant
J’ai mal d’être aveuglé, de vivre la tête dans le sac
De vivre la tête en vrac de trop de faux-semblants
J’ai mal de patauger dans le vide illusoire
Des énergies compensatoires, des drogues obligatoires
Comme unique communion
Des désirs sans objet, des réponses sans question
Des logiques sans essence qui nous servent de leçon
Et toujours plus de possession, et toujours plus de possession
Pour s’adonner à la liposuccion de l’être
Pour s’appliquer à disparaître
Trouver sa forme dans le conforme à l’extérieur de soi
Trouver sa forme dans le confort d’un beau cocon de soie
Se conformer jusqu’au difforme
Et s’oublier dans l’apparence
Se dilapider dans la transe de nos besoins à rassasier
Et consommer, et consommer
Pour consumer la somme de nos vides à combler
Et Consommer, et amasser
Pour entrer dans la case, pour entrer dans la place
Pour être de la caste des bipèdes sans angoisse
Echanger sa flamme pour donner le change
Echanger sa flamme et vendre son âme aux dealers de fange
Troquer son cœur contre une trique, contre une pompe à fric
Traquer sa peur, truquer ses tics
Et brader sa conscience, son sens panoramique
Pour investir dans des œillères
Un masque siliconé aux vertus amnésiques
Disparaître sous le fard d’une vie réussie
Disparaître pour la gloire de susciter l’envie
Et pour pouvoir péter dans des draps de satin
Marcher sur la gueule du voisin
Sans entendre le cliquetis des conséquences
Sans entendre le compte à rebours qui avance
Sans entendre le bruit des chaînes, le grondement de la meule, la colère du ciel
J’ai le blues de l’homme blanc qui voit, qui sait et qui comprend
Sans vouloir mettre en acte son désir de changement.
Alors, assis comme au théâtre, calé dans les rouages du Temps
Je souffle sur les braises de l’âtre et puis j’espère, et puis j’attends
Que remontent à la surface des corps
Les éléments séditieux, les éléments malicieux
Les yeux d’enfants, les yeux de feu
Que se propage sous les peaux un large frisson bleu
Une vague d’érosion douloureuse, une vaste contagion lumineuse
Et que souffle à nouveau le vent sur l’âme en berne de l’Occident.

3El duende (Deschamps/Pallaro)5:38

Paroles

Debout, me voilà seule et fardée, incandescente, éprise
De ta fièvre cadencée

J’ai entendu l’appel de tes voix éraillées, implorantes et soumises
A la force del duende

Ya no puedo ser sin ello una mujer
Ya no puedo ver si no tengo tu suerte
Me voy a sentir el sabor de tu vocerio suave dentro mi vientre
Me voy a bailar acariciada por tu fuego
Hasta la muerte

Vibrante de ton silence habité, hypnotisée, offerte
A la force de ton baiser

Je n’suis plus qu’une danse, électrique, embrasée, révélée par ton râle
Qui s’abandonne au Duende

4Let if flow (Brunton/Noury)5:10

Paroles

Je me souviens de ces jours de lumière
De ces jours de pardon
Où ma foi et ma vie vont de paire
Où j'embrasse la création
D'un regard courbe et circulaire
D'un regard de réconciliation.

Je me souviens de ces jours de trébuche
Où tout semble naître à l'envers
La vie est un parcours d'embûches
Et je me perds dans le désert.

Je me souviens de ces jours acrobates
Qui retombent toujours sur leurs pieds
Et qui déjouent tous les croche-pattes
D'un métaphysique pied-de-nez.

Je me souviens de ces jours de zone d'ombre
Où je patauge dans les marais
De mon cerveau qui semble pondre
L'envie de n'en sortir jamais.

Je me souviens que je suis un
Sous couvert d'être multiple
Quand je recolle les morceaux pleins
De cette identité triple.

Je me souviens être héliotrope
Bipède aux ramures solaires
Je recèle dans mon enveloppe
Tous les secrets de l’Univers.

Je me souviens être équarri
Saigné soudain aux quatre veines
Quand je réalise que nos vies
S'accomplissent surtout dans la peine.

Je me souviens qu'il faut frapper
Sur nos destins à tête d'enclume
Pour espérer le délester
De leurs lourds manteaux d'amertume.

Je me souviens peut-être et mal
Qu'il faut toujours chercher un sens
A cette quête d'homme animal
Avec l'esprit, avec les sens
Qui nous guident et nous mettent à nu
Qui nous parcourent de long en large
Qui peuvent nous porter aux nues
Et nous pousser vers le grand large.
Je me souviens que je ne sais rien
Que je dois me convaincre chaque jour
Que la vie vaut plus que rien
Que la vie vaut le détour
Et que sous le fardeau fardé
D'un Sens sourd qui nous échappe
Une Conscience illuminée
Attend patiemment sous la chape.

Je me souviens qu'Elle s'appelle flamme
Et sang et eau et feu et larmes.
Je me souviens qu'Elle est la trame
Que tricotent gentiment nos âmes.

5 - 6Shower power part 1 & 2 (Loiseau/Deschamps)1:51 - 3:37

Paroles

Soon, there will be a brand new moon so ,let’s wait
You just have to tame your gloom, listen
You are the only one who knows

So, if you wanna be somewhere , just beware
Cherish all your oldest fears :
They are the smoky shade of your desire

And it won’t be long for you to jump into your fantasy

I can see your latest smile
Please enjoy this little time for a while
There come the day you’ll meet yourself, at last.

7 - 8Clair obscur part 1 & 2 (Pallaro/Noury)2:30 - 3:24

Paroles

Au lever du soleil couchant
Un crépuscule ascensionnel
Une giboulée sempiternelle
Un clair-obscur pour tous les temps

J’adoube le complice qui me double
L’ombre s’empale sur l’angélisme
Lumière de spéléo qui trouble
La double pale de mes hélices

Et quand l’anémomètre s’emballe
C’est l’âme et l’autre être qui s’empilent
Allo la tour, qui me contrôle ?
Le clair, l’obscur à tour de rôle

Au lever du soleil couchant
Un crépuscule ascensionnel
Une giboulée sempiternelle
Un clair-obscur pour tous les temps

Un brasier de banquise qui brûle
Un solarium de cagibi
Voici la somme des matricules
Où s’entremêle ce que je suis :

Le loup et l’agneau, la laine et le croc
Le roi et le sot, le vrai et le faux
Le froid et le chaud, le laid et le beau
Le clair et le clôt, le cri et le mot
Le loup et l’agneau, la laine et le croc
Le roi et le sot, le vrai et le faux
Le froid et le chaud, le laid et le beau
Le clair et le clôt, le cri et le mot….

9La forme et le fond (Pallaro/Noury)5:09

Paroles

La Forme et le Fond la Forme et le Fond
La Forme et le Fond la Forme et le Fond
Je cherche une liaison entre la Forme et le Fond
Une fusion, une fission entre le Sens et le Son
Je cherche l’alchimie à tâtons
Je cherche le chaînon, le lien désenchaîné d’où chemine le frisson
Le sillon de conscience qui creuse la vibration
La veine bleue de sens qui saigne à gros bouillon
Je cherche l’alliance de la Forme et du Fond.

Je cherche sans certitude, j’avance sans solution
Je cherche, je solitude
Je scrute derrière l’œilleton de mon crâne
J’ausculte les circonvolutions de mon âme
Et j’attends.
Ah…J’entends du Son…
Je m’cache derrière une phrase pour scruter l’horizon :
Je n’vois qu’un fond difforme qui récite sa leçon…
Suivi d’une triste forme qui se prend pour le Fond…
Alors j’attends.
Ah…Je sens du Sens…
Du Sens qui pousse du Son…Du Son qui souffle du Sens…Qui cherche l’incarnation…
Alors je saute, je m’engouffre, je suis cette vibration
J’avance, je cavale, je souffle, je file cette intuition
Je cours derrière le Sens, je fonce devant le Son
Cette obscure résonance, il faut qu’j’en trouve le fond
Que je trisse, que je traque cette force motrice
Que j’imprime cette trace du fin-fond d’ma matrice
Que je brise cette glace, que je boive ce calice
Jusqu’à la lie de moi-même
Jusqu’à l’oubli de moi-même.

Oui avancer sans cesse et sans cesse avancer 
Avancer sans cesse, sans se retourner 
Sans se censurer, sans se détourner
Sans se raisonner, sans s’arraisonner
Arrimer les rimes, aligner les lignes
Aviver les vers sans r’garder derrière
Et puis ne pas relire, surtout ne pas relire !
Pour ne pas mordre sans faim à l’hameçon du dire
A l’hameçon du dire bien, à l’hameçon du dire mieux
L’hameçon du dire bien-bien qui ment à qui mieux-mieux
Bannir tous les mots sûrs, les motions de censure
L’émotion et l’oubli sont mes seuls alliés sûrs
Pour gagner du terrain, du terreau, du chemin
Pour gagner l’âme nue, l’humus de l’humain
Et reléguer le contre-moi tout au bout du couloir
Oui reléguer le contre-moi et son jeu de miroir
Et plonger dans le vide, sonder le lac d’acide
Le bac sans fond ni forme d’où jaillit l’indicible
Défier le Sens du son, délier l’essence du Fond
Que mes mots et mon âme résonnent à l’unisson
Que mes mots et mon âme soient réconciliés
Sous la lune nomade qu’on les entende bramer
Et que ma matière-moi flirte avec la rupture 
Qu’un instant je m’oublie, que ma langue se fissure
Je veux toucher du doigt le point de non-raison
Le point G de mon moi qui s’efface et se fond
Dans la forme, dans le fond, dans le sens, dans le son
Dans l’absence, dans l’abscons, dans la danse, dans le don
Je vais y arriver ! Cette fois je crois qu’c’est bon !
Ca peux n’plus m’échapper ! Plus qu’un pas, plus qu’un pont…

Mais non… Encore raté… J’ai perdu la liaison…
J’ai brisé le chaînon d’où chemine le frisson
J’ai quitté le sillon qui creuse la vibration
J’ai bu la veine bleue qui saigne à gros bouillon
Plus qu’à tout r’commencer, à chercher à tâtons
Pour trouver l’alliance de la Forme et du Fond
De la Forme et du Fond de la Forme et du Fond
De la Forme et du Fond de la Forme et du Fond.

10Sur le fil (Patrois/Pallaro)6:23
11Est-ce que ma vie (Brunton/Noury)4:20

Paroles

Est-ce que ma vie va vers plus de conscience ?
Est-ce que ma vie va vers plus de confiance ?
Est-ce que ma vie s’ouvre une voie à mesure que j’avance, sur le fil ferme et flou d’un destin en balance ?

Est-ce que ma vie marche à l’envers quand elle suit le sens du courant ?
Est-ce que ma vie cherche des repères quand elle perd la notion du temps ?
Est-ce que ma vie joue à cache-cache, pleure en silence, ou rit sous cap ?
Est-ce que ma vie prie sans prudence un Dieu de farces et attrapes ?

Est-ce que ma vie s’appelle reviens ?
Est-ce que ma vie est un cadeau ? Un fardeau qui m’étreint ?
Est-ce que ma vie est un étau ? Une étreinte patentée ?
Est-ce que ma vie est un tamis ou un panier percé ?

Est-ce que ma vie va vers plus de confiance ?
Est-ce que ma vie va vers plus de conscience ?
Est-ce que ma vie défriche une parcelle de sens quand elle s’abreuve d’ennui, de désirs sans substance ?

Est-ce que ma vie vaut la peine d’être vue, du haut des nues, des paradis perdus ?
Est-ce que ma vie est une montagne, cousue de sentiers escarpés ?
Est-ce que ma vie est rase campagne à l’horizon trop dégagé ?
Est-ce que ma vie est un rouage, un engrenage indispensable ?
Est-ce que ma vie est un présage ou bien une poignée de sable ?

Est-ce que ma vie va vers plus de Confiance ?
Est-ce que ma vie va vers plus de Conscience ?

Un appel. Un appeau. Un apôtre sans chapelle.

Une attelle. Une atteinte. Une attente mortelle.

Un outil. Un outrage. Un hôte du fond des âges.

Un silence. Un silex. Une symphonie complexe…

12Foudbouche (Loiseau/Pallaro)5:31
13Move over (Joplin/Pallaro)4:01

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Ziggy & PEE BEE

Merci à Ziggy pour ces années passées derrière la batterie du PeeBee
et pour ton super groove sur notre album "All of Us 13".

Ziggy & PEE BEE

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